Harvest Island, grandissez-les bien
Dans Harvest Island, vous allez planter et récolter des fruits, afin de les revendre au mieux. Est-ce un nouveau Bonhanza, ou une variante de Pokémon ? Embarquons pour l’île mystérieuse de Formosa…
Les saisons
La décor est formé par la succession des quatre saisons. À chaque saison, il va y avoir un nombre de cartes associé, connu de tous, figurant : des fruits, du soleil et de la pluie. Cela permet de définir une tactique, pour savoir s’il est intéressant d’acquérir certains fruits, en fonction de ce qu’il reste bien sûr, et de récolter avant que cela ne pourrisse.
Les actions
Un joueur choisit à son tour une des deux actions possibles : cultiver ou récolter. Cultiver consiste à jouer deux cartes de sa main (vers un de ses champs ou la réserve) puis à en piocher deux; et récolter à vider un ou plusieurs champs pour en marquer les points.
Cultiver
Pour cultiver, il faut choisir un de ses 3 champs, chacun ayant une capacité d’accueil différente : 3, 5 ou illimitée. Bien sûr, on ne peut cultiver qu’un seul type de fruit par champ. Le petit plus : il faut d’abord semer une graine sous le champ avant de pouvoir faire pousser les fruits. La graine ne sera pas comptabilisée lors de la récolte. Si on ne veut pas, ou ne peut pas, cultiver dans un champ, il est possible de mettre une ou deux cartes dans la réserve commune.
Après avoir cultivé, on pioche deux cartes, soit dans la pile saison en cours, soit la zone d’approvisionnement. Si on a mis deux cartes dans la réserve, on peut prendre une carte engrais comme une des deux cartes.
Après la pioche, s’il y a quatre cartes ou plus dans la réserve, on défausse les cartes de l’approvisionnement, et on les remplace par celles de la réserve. Donc, les cartes dont on se débarrasse (pour éventuellement acquérir un précieux engrais) seront accessibles aux autres joueurs, voire à soi-même, mais c’est un pari risqué.
Récolter
On peut récolter de 1 à 3 champs, quel que soit le nombre de cartes dedans, même s’il n’y a qu’une graine (il ne vaudra rien dans ce cas, mais cela libère de la place). Cela peut avoir deux effets :
- Toujours : on marque des points en fonction de ce qui a poussé (chaque carte fruit vaut de 3 à 7 points, les cartes engrais et la graine : 0).
- Si on a planté au moins 3 cartes (engrais inclus), on peut récolter un médaillon qui vaut 8 points. Pour cela, soit le médaillon n’a pas encore été attribué, et on le prend, en mettant sur la piste des récoltes le nombre de cartes utilisées. Soit il était déjà attribué, et il faut avoir récolté plus de cartes qu’indiqué sur la piste, avec le plaisir de voler le médaillon à celui qui l’avait. Et c’est là que l’engrais est doublement intéressant, car il vaut deux cartes quand on compare à la piste.
Dans tous les cas, une fois récolté, l’engrais retourne dans sa pile.
Le temps
Quand on pioche une carte pluie ou une carte soleil, on la place dans la zone des alertes météo, et on repioche une autre carte pour la remplacer.
Ce qui se passe dans la zone météo :
- S’il y a une pluie et un soleil, les deux cartes sont défaussées.
- Si c’est la 3ème carte pluie ou soleil, il y a une catastrophe naturelle (soleil de plomb ou pluie torrentielle). Dans ce cas, chaque joueur perd la moitié de ses fruits (engrais non inclus, deuxième intérêt de l’engrais) dans le champ qui a le plus de cartes (engrais inclus).
La victoire
Une fois la pile de cartes hiver épuisée, on s’assure que chaque joueur a joué autant de fois, et on compte :
- Les points des cartes fruits récoltées
- Les médaillons
- 2 points par carte fruit et engrais (mais pas graine) restant dans les champs
Notre avis
Le premier contact est tout de suite réussi, et donne envie d’y revenir. Le jeu a un côté zen, avec un peu de tension (réussir sa collection avant les autres joueurs pour le médaillon). Et surtout il faut garder un oeil sur la météo pour éviter de perdre la récolte d’un champ durement acquise. Et puis ne pas jeter une carte qui pourrait servir aux autres (qui rappelle la rivière du mah-jong, le côté «ne pas payer» en moins **).
Finalement, il est plus court que Bonhanza, de par le côté négociation qui n’est pas présent. Mais la course des trophées, en plus, donne du punch à la compétition entre les joueurs. C’est un jeu différent, même s’il reste le “plantage” de légumes en commun. L’auteur est-il un fan de Bohnanza, qui aurait réussi à le renouveler ?
On adore
- Des couleurs et dessins adaptées et reposantes
- Un thème simple sur une mécanique bien huilée
- Aussi bien jouable de 2 à 4 joueurs
On déplore
- Les symboles des médaillons ne sont pas tous très lisibles, on passe parfois du temps à chercher le bonus correspondant… mais allez voir le bonus du lutin !
Le bonus du lutin
Soit vous êtes très observateur, et tout va bien. Soit comme moi vous n’arrivez pas très bien à associer les médaillons aux fruits, et alors, il y a une technique imparable… Il faut juste regarder sur la carte du fruit que l’on vient de récolter, et le médaillon correspond au dessin de la carte… tellement simple !
** Dans le mah-jong (le vrai jeu à 4, pas le solitaire sur PC), les tuiles jetées sont mises devant soi dans une «rivière». Si un joueur finit la partie en prenant sa tuile dans notre rivière, nous devons le payer, seul. Sinon, tout le monde paye le vainqueur. Car il faut le rappeler, le mah-jong est un jeu d’argent à la base. Faire attention à ce que l’on jette pour ne pas faire gagner l’autre se retrouve dans plusieurs jeux de cartes. Comme le rami, pour prendre un exemple plus occidental (sauf que c’est une version «gentille», car même si on fait gagner l’autre, on n’est pas le seul à payer pour autant). Mais comme l’auteur vit à Taïwan, cela m’a paru plus approprié.
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