Strascendance : quand la folie de la danse s’empare des rues de Strasbourg !
Il s’agit là d’un jeu compétitif, créé par deux Strasbourgeois : Maria Paloma Sanchez et Luc Anuszewki, sorti en 2020 par le biais d’un financement participatif sur Ulule et édité par Disto Studio.
Un peu d’Histoire…
Le jeu reprend, de manière contemporaine, les faits qui se sont passés en 1518 à Strasbourg, où un événement inhabituel et encore discuté par les historiens a eu lieu, connu sous le nom de “Epidémie de danse” ou “Danse de Saint-Guy”. En juillet de cette année-là, une femme, Frau Troffea, a commencé à danser de manière frénétique dans les rues, sans s’arrêter pour se reposer ou manger, pendant plusieurs jours. Son comportement inexplicable a entraîné une réaction en chaîne, et bientôt, des dizaines puis des centaines de citadins l’ont imitée, dansant sans contrôle pendant des jours, voire des semaines. Cette épidémie de danse a provoqué épuisement, blessures et même la mort parmi les participants. Les autorités de l’époque, déconcertées, ont tenté diverses mesures pour mettre fin à cette crise, y compris la création de marchés de danse et l’engagement de musiciens pour accompagner les danseurs, pensant que cela les aiderait à se remettre. La cause exacte de ce phénomène reste inconnue, bien que diverses théories aient été proposées, allant de l’empoisonnement alimentaire par l’ergot (un champignon hallucinogène) à des causes psychologiques ou spirituelles.
Revenons au jeu !
Le rôle des joueurs, qui seront dans la peau de trouble-fête, sera de défendre différents quartiers de la cité contre les danseurs fous qui envahissent les lieux ! Mais attention, vous devrez choisir entre défendre les quartiers que vous possédez et favoriser la propagation de l’épidémie chez vos adversaires !
Saint-Guy, tu fais quoi encore ?
Le jeu est composé d’un plateau représentant les différents quartiers principaux de la capitale Européenne, de cartes lieux, de cartes événements, de 4 dés et de différents jetons.
Au début de la partie, chaque joueur va recevoir un certain nombre de cartes Lieux (dépendant du nombre de joueurs) et en défausser une partie. Le reste sera posé face visible devant lui : ce seront les lieux qu’il possède. Sur chacune de ces cartes, il y a trois emplacements libres : c’est là que vont se trouver les danseurs, et les rabat-joie qu’ils reçoivent lors de la mise en place (entre 2 et 5 selon le nombre de joueurs). Puis chaque joueur tire au hasard une carte Trouble-Fête, qui sera son personnage.
Ensuite, tout le monde place ses pions Joueur sur ses lieux. Et là, c’est le drame : les danseurs commencent à envahir le plateau : il faut piocher trois cartes Lieu et on va mettre 1 pion Cohue sur chacun d’eux. Mais heureusement, on va piocher une autre carte et poser sur le lieu le pion Accalmie. Puis ces cartes repartent dans le paquet.
Gotverdami*, mais ils sont partout !
Maintenant, il va falloir protéger ses lieux, et créer l’embrouille dans ceux des autres.
Pour cela, on va commencer par lancer les 4 dés en même temps :
- On commence par résoudre les deux dés rouges d’épidémie, ce qui va activer les Cohues situées sur les lieux possédant les chiffres tirés. Chaque joueur situé sur une case reliée à une Cohue activée se verra condamné à subir les pas maudits d’un danseur (on peut retirer un pion Rabat-Joie de son plateau pour éviter d’y placer un danseur). Si 3 danseurs sont présents sur une carte Lieu, le joueur défausse sa carte Lieu et son pion Joueur va alimenter le compteur d’hystérie. Et attention, il peut y avoir des effets de chaînage si d’autres Cohues sont reliées entre elles ! Si aucune Cohue n’est activée, on tire un carte Événement et on la résout de suite si nécessaire. Après cette phase, toutes les Cohues activées sont retirées du plateau.
- Ensuite, on choisit de résoudre soit l’effet du dé blanc, soit celui du dé noir : sur 1, 2 ou 3, ce sont des effets de propagation ; sur 4 ou 5, ce sont des effets de déplacement ; enfin, sur 6, l’effet est propre à chaque joueur, selon sa carte Trouble-Fête !
- Enfin, on place deux cohues où l’on veut sur le plateau, sauf sur une case dont le chiffre correspond à celui de la case où se trouve le jeton Accalmie.
C’est la débâcle !
Le jeu prend fin quand un pion joueur est placé sur la dernière case du compteur d’hystérie. Plus aucune action n’est possible à ce moment-là et on compare les cartes restantes de chacun : celui qui possède le plus de cases blanches (sans danseur donc) remporte la partie !
_
*Dieu me damne, en Alsacien
À savoir
Une FAQ est disponible sur le site de l’éditeur.
Notre avis
J’ai vraiment trouvé ce jeu EXCELLENT ! La mécanique fait penser à celle des jeux Pandemic, mais en moins punitive. Le thème abordé est très intéressant (surtout pour quelqu’un comme moi, adepte de légendes et d’histoires bizarres) et son adaptation moderne colle super bien !
Au début, certains points peuvent sembler un peu flous, mais au fur et à mesure de la partie, la cadence s’accélère et on prend vraiment du plaisir à trouver divers stratagèmes pour se protéger et tenter de faire crouler son adversaire sous les danseurs frénétiques.
De plus, les illustrations sont très simples, mais possèdent un charme que je ne saurais décrire, je trouve que ça se prête bien au cadre de jeu. La matériel, quant à lui, est de bonne qualité, avec uniquement du carton.
💕 On adore
- La mécanique de jeu est prenante et parfois intense, c’est vraiment fun à jouer.
- Chaque Trouble-Fête possède sa capacité propre, ce qui peut changer la stratégie à adopter selon les parties.
- Le jeu est assez éco-friendly, sans plastique inutile.
🤔 On déplore
- Certaines capacités de Trouble-Fête sont un peu trop puissantes, ce qui peut créer un déséquilibre.
- C’est vrai que des pions plastique à peindre peuvent rajouter du charme au jeu (mon ami qui me l’a fait découvrir a imprimé en 3D des pions Cohues, c’est quand même vachement cool).
Strascendance en vidéo
Strascendance en quelques minutes
Les règles de Strascendance en vidéo
À voir
À voir
Strascendance
Acheter Strascendance
En achetant un jeu depuis un lien de cette page, nous toucherons une petite commission qui fait vivre le site (et pour ça, on vous <3 !).
Commentaires
Laisser un commentaire