Okavango : gérez vos réserves

Gardiens dans la savane, vous allez devoir vous occuper au mieux des animaux et des espaces sauvages.
Voici un jeu déroutant : très abouti graphiquement, il a des règles précises qui méritent d’être lues, testées, et relues, pour bien les comprendre. Il est signé du célèbre duo K&K (Kramer & Kiesling), qui a commis au début du siècle les fameux Mexica, Torres, Tikal et Java, récompensés plusieurs fois. C’est un gage de qualité, cela vaut donc le coup de s’accrocher. Suivez le guide africain !
Le calme dans la savane
La mise en place fait apparaître des animaux dans les points d’eau, et dans les deltas de fleuves, et prépare une réserve le long du grand fleuve, l’Okavango. Puis chaque joueur pioche des animaux derrière son paravent. Et c’est parti pour la ronde des animaux !

Vous réalisez une action en emmenant boire vos animaux, puis allez en chercher de nouveaux à l’Okavango. Sur le papier, c’est très joli, maintenant il va falloir être malin.
Il fait soif !
Pour aller boire, les animaux ont deux choix :
- Dans les points d’eau, il faut mettre toujours des animaux de la même famille, soit plus nombreux, soit aussi nombreux et plus forts que ceux qui y sont présents (on ne peut pas en mettre moins). La force est symbolisée par un chiffre sur le pion. Si vous remplissez au moins toutes les cases blanches, vous marquez la valeur du masque africain.
- Dans les deltas, vous ne pouvez mettre que des animaux différents, et donc uniquement plus nombreux. Vous marquez les points correspondant au masque africain atteint. Attention, vous ne pouvez progresser que d’un masque à la fois. Si la limite maximale est atteinte, la rivière est retournée sur son côté «asséchée», et tous les pions arrivés dessus retournent dans la pioche. Vous aurez donc compris que vous ne pouvez pas assécher directement une rivière, même si c’est tentant.
Dans les deux cas, vous prenez derrière votre paravent les animaux que vous remplacez.
Recruter à l’Okavango
Vous pouvez maintenant recruter de nouveaux animaux, ou prendre un ranger, et un seul. Le ranger est un joker qui remplace n’importe quel animal.

La règle est similaire à la soif :
- Vous ne pouvez prendre qu’une seule famille d’animaux, soit de même nombre mais de valeur inférieure à celle que vous avez emmené boire, soit de nombre inférieur mais de n’importe quelle valeur.
- Si vous avez emmené boire une famille dans un point d’eau, cela peut être le même nombre, mais de valeur inférieure.
On complète ensuite l’Okavango, à partir de la pioche, pour qu’il y ait toujours 11 tuiles à choisir. La partie s’arrête quand toutes les cases blanches sont remplies.
Marquer ou accumuler ?
Avec une seule action (contrairement aux jeux précédents : Mexica, Tikal…), il va vous falloir choisir. Soit vous marquez un maximum de points tout de suite mais au risque de perdre des pions, soit vous accumulez des pions, afin d’en marquer plus par la suite.

Notre avis
Okavango est un jeu qui porte la marque des deux K. Il est fluide, le thème est bien intégré dans le jeu (même si on voit mal des suricates virer des lions, mais bon, les rangers veillent !), et les choix sont toujours difficiles et opportunistes. Par contre, il est un cran en-dessous en complexité par rapport à leurs jeux les plus célèbres, et sera donc plus accessible à un public familial. De plus, le hasard de la pioche peut influencer une partie. Il a toute sa place dans cette gamme de Jumbo, décidément très cohérente.
On adore
- L’ambiance dégagée par le jeu
- Mécanismes simples une fois décortiqués
- Jouable aussi bien à 2, 3 et 4 joueurs
On déplore
- Si on laisse un joueur accumuler toutes les plus grosses cartes, il sera très difficile de le battre
- Quand la pioche ne nous offre pas d’opportunités intéressantes, contrairement aux autres, on devient Caliméro…
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